Les formations sont peu mixtes : les femmes sâorientent souvent vers le mĂ©dical, le social, les langues et les lettres, tandis que les hommes choisissent plutĂŽt des filiĂšres plus courtes et/ou scientifiques. Par exemple, parmi 100 Ă©tudiants en paramĂ©dical, seulement 15 sont des hommes et 85 des femmes. De mĂȘme, dans les formations dâingĂ©nieur, moins dâun tiers sont des femmes. Pourtant, les femmes reprĂ©sentent plus de la moitiĂ© des Ă©tudiants post-bac (55%). Ce phĂ©nomĂšne sâexplique par la socialisation, qui transmet des normes et valeurs genrĂ©es Ă travers des instances comme la famille, les groupes de pairs, et les mĂ©dias, vĂ©hiculant des stĂ©rĂ©otypes masculins et fĂ©minins.
B Le milieu social influence-t-il la socialisation ?
- Lâouvrier du bĂątiment et le professeur nâont pas les mĂȘmes habitudes alimentaires :
- Ouvriers : produits transformés ou en conserve, plus de féculents, des sauces et peu de fruits et légumes.
- Professeurs : produits frais, légumes verts, pas de plats préparés.
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Ces diffĂ©rences sâexpliquent par une socialisation alimentaire distincte selon le milieu social. Dans les milieux populaires, il y a une culture de la âbonne chĂšreâ riche en fĂ©culents et viandes grasses. Dans les milieux favorisĂ©s, les individus ont les moyens dâacheter des produits de meilleure qualitĂ©, souvent plus coĂ»teux, et de prĂȘter attention Ă leur nutrition. Ils consomment davantage de fruits et lĂ©gumes frais, de poisson et de viandes maigres.
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Ces différences de pratiques alimentaires peuvent avoir des conséquences sur la santé des enfants : les enfants de milieu modeste fréquentent plus souvent les fast-foods, ce qui entraßne des problÚmes de santé : surpoids, obésité, santé bucco-dentaire, diabÚte.