I. L’incipit : original et dynamique

  • L’entrĂ©e en matiĂšre du roman est originale car elle commence par un dialogue et non par une description, ce qui est plus courant.
  • Ce choix narratif rend l’incipit dynamique et a pour but de capter immĂ©diatement l’attention du lecteur, comme l’explique un Ă©lĂšve : “c’est pour que le lecteur il est tout de suite attirĂ© vers l’Ɠuvre”.

II. Un mauvais présage

  • La derniĂšre phrase du premier chapitre, “la lampe qui charbonnait”, est lourde de sens.
  • “Charbonner” est connotĂ© nĂ©gativement et renvoie Ă  la noirceur et Ă  l’inquiĂ©tude.
  • Cette image annonce une crise familiale Ă  venir.

III. Les ingrĂ©dients d’une crise familiale

  • Plusieurs Ă©lĂ©ments annoncent cette crise :
  • Le couple Roland semble mal assorti: Monsieur Roland est naĂŻf et obnubilĂ© par la pĂȘche, tandis que Madame Roland est plus perspicace et semble pressentir les problĂšmes Ă  venir. Un Ă©lĂšve remarque : “le pĂšre il est un peu en il pense Ă  l’argent alors que la mĂšre elle elle pense aux consĂ©quences”.
  • Une rivalitĂ© existe entre les deux frĂšres, Pierre et Jean, que ce soit face Ă  la jeune Mme Rosemilie ou lors de la scĂšne de la barque oĂč ils sont en compĂ©tition pour ramer le plus vite.
  • L’hĂ©ritage inattendu risque d’exacerber les tensions existantes.

IV. Pierre et Jean : un titre simple et riche de sens

  • Le titre est transparent car le lecteur comprend immĂ©diatement qu’il s’agit des noms des deux personnages principaux.
  • Pierre et Jean sont des personnages Ă©ponymes, c’est-Ă -dire qu’ils donnent leur nom au roman.
  • L’ordre des prĂ©noms n’est pas anodin: Pierre est le personnage central et potentiellement l’aĂźnĂ©. L’euphonie du titre joue Ă©galement un rĂŽle.
  • Le choix des prĂ©noms est signifiant: “Pierre” Ă©voque la duretĂ© et “Jean” la gentillesse. Le lecteur est ainsi amenĂ© Ă  s’identifier davantage Ă  Jean.
  • La conjonction de coordination “et” peut ĂȘtre interprĂ©tĂ©e comme un ajout (“Pierre plus Jean”) ou une opposition (“Pierre contre Jean”).
  • En conclusion, le titre est simple et pourtant support de nombreuses interprĂ©tations, ce qui en fait un titre rĂ©ussi.

V. Analepse, prolepse et ellipse

  • Le chapitre 1 ne contient pas d’analepse (retour en arriĂšre).
  • La prolepse, en revanche, est prĂ©sente : l’annonce de l’hĂ©ritage et les tensions entre les personnages prĂ©figurent la crise Ă  venir.
  • Le romancier utilise l’ellipse, par exemple en passant sous silence certains Ă©vĂ©nements survenus entre le chapitre 1 et le chapitre 9.

VI. Prochaine Ă©tape: l’explicite du chapitre 9

  • Le passage “L’immense pas que beau” Ă  la fin du chapitre 9 est Ă  analyser pour la prochaine sĂ©ance.